Rencontre avec la journaliste : Nassira El Moaddem

Le vendredi 20 mai 2022, à 13 heures les élèves de 1 BMOD ont eu le plaisir de rencontrer Nassira El Moaddeem, journaliste et autrice d’un livre Les Filles de Romorantin. Nassira El Moaddem est diplômée de l’école supérieure de journalisme de Lille, elle a travaillé en tant que reporter économique et sociale chez iTélé, en 2015 elle a rejoint l’œil du 20 heures pour de l’enquête et du fact-checking, puis dirigé le Bondy Blog de 2016 à 2019. Depuis 2019 elle est journaliste indépendante et collabore avec divers médias.
Pour écrire son livre Nassira est retourné sur les lieux de son enfance dans la ville de Romorantin située dans la région Centre-Val-de-Loire, au moment de la crise des gilets jaunes afin de rendre compte de la réalité de ce mouvement.
Sur place, elle a retrouvé Caroline, une amie d’enfance très engagée dans ce mouvement, s’est sentie à la fois chez elle, mais aussi intruse et a été mal accueillie par des militants, et surtout par le maire de la ville : Jeanny Lorgeoux.
La rencontre au lycée par contre a été très conviviale et Nassira a été bien accueillie. Les élèves ont eu beaucoup de mal à lire son livre mais à force de persévérance, et de mise en commun des résumés des chapitres lus par les uns et les autres, l’histoire de Nassira s’est dessinée petit à petit, et des questions intéressantes ont émergé. Les élèves ont également fait écouter à Nassira des textes personnels écrits à la demande de leur enseignant de lettres/histoire M. Le Boulanger, puis enregistrés dans le studio radio du lycée, sur leur propre « Bled », l’endroit d’où ils et elles viennent envers lequel, ils et elles nourrissent des sentiments ambivalents tel Nassira :
« N se sent en dehors et en dedans : en dehors car Reporter, journaliste et parisienne (élite), en dedans car romorantinaise de naissance et de cœur (sentiment d’être mal née, marginalisée, laissée pour compte). Elle a souvent eu le sentiment de ne pas appartenir à la bonne catégorie, gens qu’on ne veut pas voir, qui ne comptent pas, invisibles dans ce trou du cul du monde, condamnés à ne jamais pouvoir s’élever, à devoir refuser l’ambition, résignés à rester à nos places de pauvres de prolétaires, de basanés, de bouseux. »

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